Nous sommes en 1972. Le récit nous plonge au coeur du Pays Toy et plus particulièrement dans le village de Gèdre, dans une maison pleine de vie qui en sera le camp de base. À partir de là, l'auteur reprend une définition du Pyrénéisme de Henri Beraldi, « Le pyrénéisme traduit une façon d'être et de ressentir la montagne ». Sa réalité rayonne dans notre pensée comme ces horizons surnaturels qu'on voit quelquefois au fond de nos rêves.Tout au long du récit il nous présente des personnages attachants, historiques qui ont marqué la vie de la vallée et bien au-delà. Sa rencontre avec un ancien guide de Gavarnie nous plonge dans les réalités d'un été 1943 au cours duquel le passage des clandestins a confirmé les valeurs des pyrénéistes. Mais le coeur du livre nous tient souvent en apnée pour atteindre le fameux trois-mille, une conquête qui marque une étape importante pour chaque jeune pyrénéiste.Cette course lente n'est pas seulement une marche pour atteindre un sommet, mais aussi une ambition pour préserver l'oeuvre de la nature qui est à la fois artiste et alliée de l'art.La course lente en Pyrénées permet d'affirmer que si l'humilité pouvait se dessiner, ce serait ici, au pied de la montagne.