La morale chrétienne a manifesté des signes d¿essoufflement et de déficience pour résoudre les problèmes d¿un monde davantage sécularisé et en perpétuelle mutation bien avant le Concile Vatican II. La racine de la crise de la morale catholique réside dans deux conceptions de la liberté qui ont engendré deux types de morales : la liberté d¿indifférence qui est à l¿origine des morales d¿obligation, la liberté de qualité qui inspire les morales du bonheur et des vertus. Un conflit d'interprétation de la notion de liberté est à l'origine du déclin de la morale. La morale catholique n'est pas une liste d'obligations, mais une loi de liberté enracinée dans l'Evangile et faisant place au désir de bonheur. Une telle affirmation est un appel à la révision profonde de la façon d¿envisager le traitement des questions morales, par la recherche des fondements scripturaires et ontologiques ; ces fondements étant seuls capables de faire face à un relativisme ambiant. Il ne suffirait donc pas de répondre à certaines questions particulières et bien délimitées, mais d¿aller jusqüau fondement de la morale pour mieux dirige l¿activité humaine et pour lui donner un sens chrétien.