Quelques journées d'enquêtes dans la ville de B*. Qui a bien pu s'en prendre au Père Matthieu, et pour quelles raisons ? Y aura-t-il d'autres victimes ?
Quand la vengeance nait de l'opposition entre liberté et intransigeance...
L'assassinat du Père Matthieu d'une flèche dans le dos tandis qu'il mène la traditionnelle procession de la Sainte Ursule le long des rues médiévales de la ville flamande de B* trouble la vie du commissaire Vandenbeek à quelques mois de sa retraite. Le procédé lui fait craindre que ce meurtre soit suivi d'autres. Le récit enfile le dédale des venelles mal pavées de B*, retrace l'affolement au sein d'une communauté de religieuses ainsi que les cas de conscience de deux nonnes lorsqu'un second crime très semblable au premier ramène à la surface des faits passés. Dès lors, confronté à un tueur en série bien particulier, le commissaire Vandenbeek engage contre lui une course de vitesse pour empêcher le destin de s'accomplir. Réussira-t-il à préserver la troisième cible ?
Dévorez ce roman policier haletant !
EXTRAIT
Ceci fait, le Cycliste enfile la palette de cuir à sa main droite, se relève et gagne la fenêtre. Ce sont des vitres de verre en cul de bouteille sertissant en leur partie centrale chacune un petit vitrail : l'un reproduit les armes du négociant bâtisseur de la maison, un vaisseau du genre galion sur une onde stylisée par des sinusoïdes, une devise en latin pêchée on ne sait où : « a mari usque ad mare » et qui a fait jaser les touristes canadiens, le tout sur fond de gueule¿; et l'autre, sainte Ursule une flèche en pleine poitrine animée d'un mouvement de recul la cambrant en arrière sous l'effet de l'impact et aussi de l'étonnement, car elle écarte grand les bras et présente ses mains paumes ouvertes tandis que ses compagnes gisent déjà occises autour d'elle, une sainte Ursule qui pourrait bien avoir été inspirée de celle des Grandes Heures d'Anne de Bretagne. Entre ces deux images, un genou à terre, le Cycliste ferme l'oeil droit, bande l'arc de sa main gauche et à plusieurs reprises vise la zone de l'esplanade immédiatement devant la collégiale Sainte-Ursule. Après chaque essai, il modifie un peu la position de son corps, de son genou ou bien de son pied. Pour finir, à l'aide d'une craie tirée d'une poche brachiale, il trace au sol le contour de ses appuis. Puis, il vise à nouveau le parvis et règle longuement sa lunette de visée.
Se redressant, il appuie l'arc debout contre le mur à côté de la fenêtre et pose une paire de lunettes de soleil sur le rebord. Il repousse le battant sans le fermer complètement, assez pour qu'on ne s'en rende pas compte de l'extérieur.
Le Cycliste retourne dans la pièce et sort de son sac une flèche à l'extrémité de laquelle il fixe une pointe d'acier, puis s'en va la poser sur le rebord de la fenêtre à côté des lunettes de soleil.
Devant le sac, le Cycliste ôte sur chaussures, chaussures (de banales trainings sombres) et tombe le pantalon de treillis. Dessous, il apparaît vêtu d'un jean bien classique. Il plie et range le pantalon de treillis dans le sac, se rechausse, enfile sur chaussures puis s'en va poser le sac pas loin de l'arc et veille à ce qu'il reste bien ouvert.
À PROPOS DES AUTEUR.ES
Sylvine Chardagne est un collectif de trois auteur.es venu.es d'horizons divers : (enseignement, pharmacie, médecine) qui se confronte à l'écriture avec exigence depuis bientôt 15 ans, l'abordant sous tous ses angles : roman, conte,nouvelle, théâtre, récit médiéval, de vie ou de voyage dont certains primés ou publiés.