Quand la vengeance devient un sentiment positif...Pourquoi ce respectable père de famille est-il cueilli dans son jardin, un samedi après-midi par deux inspecteurs de police ? Son passé est-il celui d'un coupable ou d'une victime ? Ou se pourrait-il que les deux rôles se mélangent ?Une randonnée en vélo qui mène au pire, une asphyxie au gaz, un corps enterré à l'aube dans les montagnes, bornent le parcours d'un tueur qui ne se conçoit pas comme tel et qui ne rêve, au fond, que d'un petit-déjeuner en famille.Ce monologue haletant permet de creuser au plus profond de la vie d'un homme et de percevoir toute la vacuité de la vengeance. Un éclairage détonant sur les notions de bien et de mal et leur fragile frontière.Le Garçon qui ne voulait pas sortir du bain est un roman noir aux rouages bien huilés et à la plume alerte.EXTRAITUn instant encore, je demeure immobile. Surpris d'être surpris. Cette visite impromptue, je m'y prépare depuis quatre ans, trois mois et une vingtaine de jours. Depuis qu'un petit compteur au fond de ma tête me répète avec entêtement que je ne suis qu'un prisonnier en sursis. Ma liberté ressemble à une suite d'instants volés que je m'efforce de savourer autant que je peux. L'arrivée de la police, je l'imagine à chaque fois que je me lève, pas vraiment comme une angoisse, plutôt à la manière d'une tradition ; une sorte d'entraînement mental. Je m'en suis imposé (est-ce que je contrôle encore quelque chose ?) une version chaque jour. Le bruit d'un hélicoptère, les chiens, les gyrophares parfois, une arme pointée sur moi pour me cueillir au réveil. Je m'efforce d'aller au bout de l'histoire, d'en inventer une autre, et une autre encore, jusqu'à en épuiser les possibles pour, le jour venu, me défendre en terrain connu.CE QU'EN PENSE LA CRITIQUEMichaël Perruchoud raconte avec force le combat du bien et du mal, l'impossible cohabitation, au sein du même être, de la victime et du coupable: "C'était fait, c'était arrivé, c'était irréparable." - J.A.
Quand la vengeance devient un sentiment positif...
Pourquoi ce respectable père de famille est-il cueilli dans son jardin, un samedi après-midi par deux inspecteurs de police ? Son passé est-il celui d'un coupable ou d'une victime ? Ou se pourrait-il que les deux rôles se mélangent ?
Une randonnée en vélo qui mène au pire, une asphyxie au gaz, un corps enterré à l'aube dans les montagnes, bornent le parcours d'un tueur qui ne se conçoit pas comme tel et qui ne rêve, au fond, que d'un petit-déjeuner en famille.
Ce monologue haletant permet de creuser au plus profond de la vie d'un homme et de percevoir toute la vacuité de la vengeance. Un éclairage détonant sur les notions de bien et de mal et leur fragile frontière.
Le Garçon qui ne voulait pas sortir du bain est un roman noir aux rouages bien huilés et à la plume alerte.
EXTRAIT
Un instant encore, je demeure immobile. Surpris d'être surpris. Cette visite impromptue, je m'y prépare depuis quatre ans, trois mois et une vingtaine de jours. Depuis qu'un petit compteur au fond de ma tête me répète avec entêtement que je ne suis qu'un prisonnier en sursis. Ma liberté ressemble à une suite d'instants volés que je m'efforce de savourer autant que je peux. L'arrivée de la police, je l'imagine à chaque fois que je me lève, pas vraiment comme une angoisse, plutôt à la manière d'une tradition ; une sorte d'entraînement mental. Je m'en suis imposé (est-ce que je contrôle encore quelque chose ?) une version chaque jour. Le bruit d'un hélicoptère, les chiens, les gyrophares parfois, une arme pointée sur moi pour me cueillir au réveil. Je m'efforce d'aller au bout de l'histoire, d'en inventer une autre, et une autre encore, jusqu'à en épuiser les possibles pour, le jour venu, me défendre en terrain connu.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Michaël Perruchoud raconte avec force le combat du bien et du mal, l'impossible cohabitation, au sein du même être, de la victime et du coupable: "C'était fait, c'était arrivé, c'était irréparable." -
J.A., La Liberté
Mais pourquoi avouer et surtout avouer quoi ? Superbement écrit, le roman tient tout entier dans cette question. -
Roger Jaunin, Vigousse
À PROPOS DE L'AUTEUR
Michaël Perruchoud, originaire de Chalais, a vécu trois décennies et demie dans la cité de Calvin avant de s'établir à Fribourg. Auteur de huit romans (pour la plupart publiés aux éditions l'Age d'Homme) il est également cofondateur des éditions Cousu Mouche.
Chanteur, compositeur, scénariste de bandes dessinées ou encore spécialiste de l'histoire du cyclisme, il brille par son éclectisme, mais surtout par sa capacité de travail et son refus de la facilité.