L'auteur convoque une longue mémoire des techniques d'aménagement et de gestion des territoires pour identifier les racines historiques et sociologiques des rapports entre l'État et les territoires au Mali. Il évoque les clichés anachroniques mobilisés dans la narration du roman national, dans la construction théorique de l'État-nation et dans les nombreuses rhétoriques en lien avec la crise que connaît le Sahel. Enfin, il souligne l'archaïsme politique qui continue de garder l'État au Mali dans un rôle d'aménageur ou de « chef de projet ». Cet ouvrage insiste sur le fait que le terrain des réformes de l'État doit être imprégné d'idées nouvelles ayant pour terreau les ressources sociohistoriques, le fonds anthropologique, mais aussi la nécessaire ouverture au présent.