Interdiction divine, mythe, paraphilie, sujet tabou par excellence, la zoophilie n'a pourtant de cesse de nourrir l'imaginaire et les fantasmes de l'homme. Mais qu'en est-il dans la réalité, que nous dit le droit ? Depuis une loi de 2004, le Code pénal français incrimine les sévices de nature sexuelle commis envers les animaux à son article 521-1. Il sera question ici de voir comment le législateur, les magistrats, ont cherché à concilier morale, droit, libertés individuelles et protections des animaux sans, il faut le dire, y parvenir vraiment. La réflexion proposée, l'une des rares en la matière, s'appuie sur le droit positif et sur l'histoire du droit.